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SideWays évolue, toujours nomade, mais…

    SideWays, c’est une enquête, mais c’est aussi et avant tout une quête, personnelle, d’un monde où l’on peut vivre de manière plus solidaire et plus humaine. Depuis plus de 3 ans que nous sommes sur la route, nous avons rencontré beaucoup de personnes, de projets qui nous ont donné des pistes pour trouver notre voie, pour agir à notre échelle afin de faire évoluer la société dans le bon sens.

    Autoconstruction, forêt comestible, projets collectifs, créations utopiques, toutes ces rencontres nous ont fait rêver. Nous vivons ce changement à notre manière avec notre camion, avec l’économie du don, avec les rencontres et les épisodes.

    Nous sentions monter en nous l’envie d’aller plus loin. Nous aussi, nous voulions planter des arbres comme Juan Anton, nous voulions construire de nos mains des cabanes, des objets comme Robert Coudray.
    Nous ressentions également le besoin d’un lieu au calme, dans la nature où nous pourrions travailler sans nous poser de questions, sans aller chercher internet et l’électricité dans les cafés et les bibliothèques.

    L’idée d’un terrain isolé, à la campagne, a émergé petit à petit dans nos têtes. Et en mai dernier, nous sommes tombés dessus. Un coup de coeur. Une clairière, au milieu d’une forêt, avec un petit point d’eau au milieu. Deux containers, un vieux tracteur des années 60. Nous sommes restés pour la nuit. Comme un signe, nous avons alors aperçu un arc-en-ciel au dessus des arbres, puis un magnifique coucher de soleil à travers les branches. Le camion est immatriculé 87 alors que nous l’avons acheté dans le 45. Et nous étions justement en Haute-Vienne. Un retour aux sources pour notre compagnon de la première heure ?

    Alors, on va devenir propriétaires ? Quel drôle de mot. Nous préférons “responsables d’un petit bout de terre”. Et ce petit bout de terre ne nous appartient pas. Il appartient à tous ceux qui ont envie d’y passer un moment. Si nous n’organisons pas un collectif, le terrain est ouvert, et les rencontres feront le reste. Elles ont déjà commencé, d’ailleurs, les rencontres.

    Nous avons signé en septembre, mais nous sommes arrivés sur le terrain dès le mois d’août. Un mois de camping pour se poser, observer et découvrir. Chloé nous a rejoint pour travailler sur un épisode, ainsi que Shahin, notre petit frère qui est venu en vacances. Ça a été le début du bricolage. Une table pour travailler et se retrouver tous ensemble, une première cabane pour les toilettes sèches. Après avoir signé, nous avons commencé à débarrasser l’un des containers pour l’aménager. Ce sera le local commun avec une cuisine, un poêle à bois et quelques couchages.

    Le “petit coin dans la forêt”, réalisé en bois de palettes.

    Nous apprenons, petit à petit. Limiter les dégâts de la rouille, installer le sol, isoler, poser des fenêtres. Très vite, des amis de longue date ou tout juste rencontrés nous ont donné un coup de main, et surtout nous ont partagé leurs compétences.

    Les mois ont passés vite. Le cabanon n’est pas terminé, mais le froid et la pluie nous ont rattrapés. Il est temps de partir pour le sud, et de se remettre au montage des prochains épisodes. Nous reviendrons au printemps. De toute façon, rien ne presse.

    Le cabanon avant l’hivernage… Trois fenêtres et une porte-fenêtre ont été posées, l’isolation bien avancée.

    “Chaque chose en son temps et son temps pour chaque chose”.

    Ce terrain, c’est le début d’une nouvelle aventure. Une aventure qui n’est que la suite logique des précédentes. Si nous avons des idées en tête, elles se concrétiseront quand le moment sera venu. Une chose est sûre, nous sommes nomades, et nous le resterons. Ce terrain est un pied à terre, un point de rencontre et de construction. Et nous n’avons plus qu’à vivre en attendant de savoir où ce terrain nous mène…

    ———–

    Dans un esprit de transparence et pour les curieux, voici donc la réponse aux quelques questions que l’on ne manquera pas de nous poser 🙂
    Le terrain fait 2 hectares, dont 5000m² de clairière. Le reste est composé de taillis avec quelques chênes. Les terrains non-constructibles et les taillis ont un coût limité en Haute-Vienne. Le total, frais de notaires inclus, est inférieur à 10 000€. Le tout a été financé par la famille. Nous rembourserons au fur et à mesure de nos possibilités dans les années qui viennent.

    1 commentaire pour “SideWays évolue, toujours nomade, mais…”

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