Si vous avez envie de suivre les avancées, les aventures et les expérimentations de ce qui se passe sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, un nouveau média en ligne vient d’être créé afin de donner les dernières nouvelles : ZADIBAO.
Petite présentation :
“Vous n’entendrez plus parler de Notre-Dame-des-Landes.”
C’est le verdict péremptoire de Gérard Collomb le 18 mai 2018, alors que se déroule ce qu’il pense être la dernière journée d’expulsion de la zad. Le ministre est satisfait, il pense être arrivé au bout, au bout d’une résistance, au bout d’un espoir, à bout d’une zone autonome et impertinente.
Mais on aurait bien tort de croire qu’il ne s’agit là que d’un simple constat congratulant l’efficacité policière, l’affirmation est tout autant une injonction : « vous ne parlerez plus de Notre-Dame-des-Landes ». Les journalistes comprendront. Car après avoir voulu balayer la zad d’un tsunami de caricatures plus grossières les unes que les autres, il convient désormais, après la bataille, de l’oublier. Rideau, il n’y a plus rien, passons à autre chose.
Pourtant les faits sont têtus, et qui traverse le bocage aujourd’hui ne pourra manquer de le constater : la zad est encore là. Malgré les 2.500 flics, les drones, les blindés, les millions d’euros dépensés dans l’opération, malgré la préfète, les fiches et les Conventions d’Occupation Précaires, nous sommes encore là. Et nous avons pris la petite phrase de Collomb comme un défi, un défi à notre espérance.
Pour ne pas se faire enterrer sous une chape de silence, nous allons encore parler de ce qui se vit du côté de Notre-Dame-des-Landes. ZADIBAO – journal bimensuel en ligne – veut partager avec vous ce qui malgré l’abandon du projet et les expulsions de ce printemps persiste ici : des mondes qui s’épanouissent sur ce territoire, des pensées qui s’y construisent, des paris qui s’y tentent, mais aussi des enjeux auxquels nous sommes confrontés, que ce soit dans le bocage ou plus largement dans la région nantaise.
ZADIBAO, c’est un infime détournement du mot chinois « dazibao », qui désigne dès l’époque impériale les journaux muraux, souvent illégaux et spontanés, écrits par les habitants mécontents et placardés pour être lus par les passants.
Depuis la zad, nous avons eu envie d’ajouter aux canaux d’information existants des points de vue qui ne soient pas noyés dans le régime confus des règlements de compte, rumeurs et calomnies qui s’étalent malheureusement bien trop souvent sur internet.
Vous pouvez vous abonner à ZADIBAO ici pour recevoir le bulletin. Vous y trouverez chaque quinzaine des interviews, des récits, des brèves, des vidéos, des photos, ainsi que des textes d’analyse. Si vous êtes inspirés, n’hésitez pas à apporter vos contributions, vous pouvez nous contacter ici !