Voici plusieurs mois le camion bleu est installé dans le hangar du Laboratoire Ecologique ødéchet. En février, quand il est arrivé, rien ne présageait une pause aussi longue. Il ne s’agissait que de venir participer aux activités et prendre le temps de poser idées et expériences sur du papier pour raconter l’aventure SideWays. Un mois tout au plus.
Et puis… le confinement est passé par là. Plutôt que l’isolement à la campagne, j’ai choisi de participer à la solidarité locale, avec mes bras et mes jambes, à ma petite échelle. L’évidence semblait être de reprendre la route quand il a été possible de partir, mais je suis encore là.
Je suis venue pour la première fois au Laboratoire Ecologique ødéchet en septembre dernier. Une rencontre avec Amélie, quelques heures de discussion, d’échanges sur nos vies, nos envies, nos expériences. J’ai été enthousiasmée par les valeurs, la vision politique réflechie, questionnée. Mais surtout par la mise en application, concrète, plus importante que les paroles et les discours. Au Labo Zéro, on n’attend pas les autorisations pour agir quand l’urgence humaine, sociale, écologique est en question. On prend soin du vivant dans son ensemble, et on trouve les moyens d’y parvenir même s’il faut sortir des cadres économiques, juridiques ou législatifs classiques.
Je suis loin d’être la seule à aimer ce lieu, ses habitants et ce qui s’y passe. Depuis deux ans, Igor Babou, sociologue, photographie, étudie et soutient le Laboratoire Ecologique ødéchet dans ses actions. Il vient de finaliser un livre qui met en lumière son histoire, actuellement en prévente…
Présentation du livre
« Ce livre raconte l’aventure d’activistes écologistes installés dans une friche industrielle en banlieue parisienne, dans un lieu d’expérimentation écologique et sociale le « laboratoire écologique Ødéchet » le LEØ. Il repose sur un long travail d’enquête, d’entretiens et de photographies menés auprès des publics et des animateurs de ce lieu hors normes.
Habiter dans les ruines du capitalisme industriel, y vivre et y développer l’écologie par des formes d’éducation populaire centrées sur les actions plus que sur le discours, aller d’expulsion en expulsion dans un habitat temporaire tout en tissant des liens étroits avec les habitants de quartiers populaires : des collectifs s’organisent au coeur des contradictions contemporaines en pratiquant une écologie sociale et solidaire. Des friches urbaines squattées fournissent des lieux de vie et d’action à des activistes qui refusent l’état du monde et l’inaction politique.
Le livre présente de nombreux extraits d’entretiens menés avec les animateurs et les publics du squat, ainsi qu’avec des activistes d’Extinction Rebellion. Il propose aussi des analyses de l’auteur et deux posts faces : l’une de Joelle le Marec (professeur, Sorbonne université), l’autre d’Amelie Monnereau (fondatrice et animatrice du LEØ) »
Pour feuilleter l’ouvrage :
http://www.champ-visuel.org/ipages/flipbook/1
Précommander le livre
Publié en auto-édition, les préventes du livre permettent de financer l’impression. Le nombre de prévente déterminera le nombre d’exemplaire imprimés. Si vous souhaitez acquérir le livre, il vaut donc mieux s’y prendre à l’avance !
Prix coûtant de l’édition (aucun bénéfice n’est réalisé) : 22€ (+ frais de port)
Possibilité d’acquérir la version PDF du livre à prix libre.
Pour précommander : https://fr.ulule.com/vivre-la-friche/
L’auteur : Igor Babou
Chercheur en sciences sociales, professeur à l’université Paris Diderot, Igor Babou travail sur les relations entre environnement, politiques publiques, savoirs et sociétés. Il travaille depuis quelques années sur le thème des friches urbaines et de l’écologie radicale. « Ce thème permet de porter l’attention sur des pratiques bien différentes des politiques publiques de la nature, tout en restant fondamentalement politique ».
Son blog photo : http://www.champ-visuel.org/
Son blog de recherche : http://igorbabou.fr/