Elles avaient 12 ans. Elles pensaient être trop jeunes pour agir. Alors elles ont cherché de l’argent pour d’autres associations. Elles ont récupéré de vieux vêtements pour fabriquer des sacs qu’elles vendaient sur les marchés.
Une fois devenues lycéennes, elles commencent à vouloir faire les choses par elles-même. Elles se demandent quelle est la vision que les jeunes ont du monde, du développement durable, de l’engagement. Avec une partie de l’argent de la vente des sacs, elles achètent une caméra et réalisent un documentaire. Il s’appelle “Par nos Yeux”. Il dure 28 minutes, et il nous a profondément émus.
Une fois le documentaire terminé, c’est l’énergie que ces filles déploient qui nous a marqués.
“Une fois le film monté, on s’est rendu compte que ce que pensent nos camarades, c’est que les politiques parlent beaucoup sans agir, que les jeunes ont envie de s’engager mais ne savent pas trop comment faire et que la terre va mal.
Le problème, c’est qu’on s’est regardé et on s’est dit que l’on ne peut pas rester là comme ça. On parle sans agir, on ne donne pas la possibilité aux jeunes de s’engager alors que nous-même, on est une asso et on fait rien pour faire en sorte que le monde aille mieux. Cela nous mettait en contradiction par rapport à ce que l’on disait. Alors on a décidé d’agir à notre tour.”
Elles ont donc organisé un week-end de réflexion avec des jeunes de leur âge autour de trois thématiques : ouverture d’esprit, inégalité et environnement. Chaque groupe thématique a proposé une ou plusieurs actions qu’il était possible de mettre en place pour agir à ce niveau, et ces actions ont été organisées au cours de l’année, accompagné de nombreuses projections de leur documentaire…
Nous avons beaucoup aimé leur documentaire, qui donne une vision à la fois simple, très intéressante et peu commune de l’état de la planète, de notre envie d’agir et des freins qui nous en empêchent. Ils parlent de jeunes, mais nous sommes persuadés que les mécanismes sont très similaires chez chacun d’entre nous. Ce film mériterait, selon nous, d’être projeté dans de nombreux collèges et lycées, mais aussi dans des cafés associatifs et autres lieux de réflexion commune. N’hésitez pas à passer le message 🙂
[Mise à jour 09/19] Le film est désormais en libre accès !