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ICI BAZAR. A partir du bazar de ce monde, on parle de ceux qui le rendent plus beau.

    Ici Bazar, quel drôle de nom. C’est que le monde dans lequel nous vivons ne tourne vraiment pas rond. C’est le Bordel comme qui dirait. Ici Bazar, c’est une exclamation. Alors à partir du bazar de ce monde, on parle de ceux qui le rendent plus beau.

    Alexis et Cécile publient des livrets. 1 livret = 1 rencontre.
    Du journalisme narratif. Une histoire, des photos et une mise en page soignée.
    Deux thématiques : le travail et l’art brut.
    Le premier car il fut la raison de leur départ sur les routes, un raz-le-bol, l’envie d’autre chose, de réinventer son rapport au travail.
    Le second par passion car l’art brut, c’est une explosion qui vient sans grand concept, quelque chose de profond, de spontané. Quelque chose qui les touche.

    Nous avons croisé Ici Bazar par un hasard un peu (beaucoup?) forcé. Une envie de se rencontrer sur la route. L’occasion s’est produite en juin dernier. Les événements ont voulu que nous présentions ensemble nos projets face à un classe de collège en sortie nature. Un chouette moment, de ceux qui rendent la vie magique.

    Les cahiers de Cécile et Alexis ont rejoins notre kiosque nomade dans la caravane jaune. Et nous avions envie de partager cette histoire avec vous.

    Pour donner un coup d’oeil à leur travaux, vous pouvez lire les articles qu’ils écrivent sur d’autres rencontres faites sur les routes. Le dernier publié parle d’un voyage en tracteur accompagné par une roulotte, 4000 kilomètres, un aller/retour Allemagne/Portugal pour aller voir sa soeur. A moins que ce soit une excuse pour vivre une expérience inoubliable…

    A découvrir ici : http://www.icibazar.com/quatremois

    Leurs premiers cahiers :

    De l’aiguille à la botte de foin

    Quand le ciel est bleu comme aujourd’hui, Alexandre Reis voit sa rizière non pas verte mais fluorescente. Les plis au milieu des feuilles, il les voit parfaits comme des ourlets consciencieusement repassés. Il n’arrive pas encore vraiment à y croire, pourtant ça y est, c’est là, l’ampleur de sa rizière repiquée en pleine terre au mois d’avril a complètement dépassé ses espérances. Cet été, les plants ont percé la surface du sol puis n’ont cessé de grandir, d’accentuer leur vert fier. A la suite de quoi, à l’automne, des grains de riz ont fait leur entrée en scène sur la pointe des pieds. Alignés dans leur parcelle, les plants alourdis de grains ont maintenant la tête en bas, comme pour saluer après un ballet. Nous sommes le 31 octobre 2016, un doux soleil d’automne a douché la Bretagne ces derniers jours et le riz est mûr. Faucille en main, le chef d’exploitation Alexandre Reis – prononcer « rice » –, file vers son champ. Ce champ éclatant ! Avec ces feuilles parfaitement cousues ! Au volant d’un tracteur-tondeuse, l’homme défile au milieu des journalistes et photographes de presse locale qu’il a réunis. Des amis sont là aussi. C’est le dernier acte, l’heure de la récolte, attendue pendant des mois et préparée à force de coups de pelle et de mains dans la terre.

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    Une passion d’un seul bloc, à la Mare au Poivre d’Alexis Le Breton

    Ce serait l’histoire d’un grain de folie, planté dans un bois humide au milieu du monde. Ce matin-là, il y aurait une foule végétale en plein recueillement. On serait dans la saison qui va si bien aux forêts, quand les feuilles commencent à s’effriter pour retourner à la terre. On serait en 2009 et le grain de folie aurait poussé, donné des pierres levées impérissables, sculptées à la force d’un seul poing, des pierres hautes comme des hommes et silencieuses comme les morts. Ces pierres-là auraient beaucoup de choses à raconter. Il y aurait encore un sentier de deux kilomètres, qui relierait les pierres, comme un chapelet à la mémoire d’un artisan pas comme les autres. Ce matin-là, un soleil inquiet se raccrocherait aux reflets bleu pétrole d’une libellule au-dessus de l’étang. Dans le village de Locqueltas, au nord de Vannes, le parc de la Mare au Poivre serait la Mare au Poivre depuis vingt-deux ans. Cette histoire est véridique mais ressemble à un conte.

     

    Le site de Ici Bazar : http://www.icibazar.com/

    Un article sur Ici Bazar dans Ouest-France : http://www.ouest-france.fr/bretagne/plumeliau-56930/ici-bazar-des-reportages-qui-prennent-le-temps-5197608

     

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